Chronique du 14 avril 2025, à écouter sur radio Espérance ICI [ https://radio-esperance.fr/antenne-principale/et-le-droit-dans-tout-ca/?date=202504141249 ]
Bonjour, chers amis auditeurs, voici la chronique des Juristes pour l’enfance « Et le droit dans tout ça ? » présentée aujourd’hui par Matthieu le Tourneur.
J’assistais la semaine dernière à un séminaire qui traitait notamment des théories sous-jacentes aux folles idéologies actuelles, notamment la théorie critique du XXe siècle. Je vous propose ici un résumé à grands traits.
Il faut d’abord remonter à Karl Marx. Dans ses travaux, Marx dépeint un monde dans lequel l’histoire s’explique par la lutte entre une classe d’opprimés (le prolétariat) et une classe d’oppresseurs (la bourgeoisie).
À la suite de Marx, un courant appelé L’école de Francfort considère que le progrès consiste en la libération des oppressions. Tout ce qui apparaissait universel et stable et comme la famille, la complémentarité homme-femme, l’éducation, a été remis en cause au motif que ces réalités seraient synonymes d’oppression.
Après la Seconde Guerre mondiale, la French Theory, menée entre autres par Derrida, Foucauld, Baudrillard, considère que le pouvoir est le savoir. Aussi, puisque le pouvoir est oppressif par nature, le savoir l’est également et doit être renversé. Il n’existe dès lors plus de vérité objective. La science, le langage, la morale doivent être déconstruits car ils sont la traduction de l’oppression du pouvoir.
Cette logique de déconstruction permet à Judith Butler de développer les études dites de genre, et queer. S’agissant de l’identité sexuelle des individus, Butler considère que la réalité génétique ou biologique est une forme d’oppression et doit donc être renversée. Le genre de chaque personne doit être déterminé par elle en fonction de son vécu.
Ce long chemin de la théorie critique se termine aujourd’hui dans ce que l’on appelle l’intersectionnalité ou le wokisme, c’est-à-dire l’idée que certaines victimes d’oppressions combinent plusieurs motifs d’oppression et qu’elles seraient ainsi seules légitimes pour intervenir dans le débat public. Ainsi une femme blanche serait moins opprimée qu’une personne transgenre noire en surpoids. Après des termes comme le racisme, le sexisme, on voit apparaître des notions comme l’âgisme, le capacitisme, la grossophobie, la transphobie, ou encore celle dont nous vous parlons souvent : l’infantisme.
Que nous le voulions ou non, la théorie critique est celle qui meut tous ceux qui souhaitent voir disparaître les structures pérennes, saines et bonnes de notre société comme le mariage, la famille, l’entreprise, l’éducation, la science, etc. Il faut faire cet effort de la comprendre pour mieux cerner sa dangerosité. Oui il s’agit bien d’idées dangereuses.
Cela permet de considérer par exemple que l’appartement avec une cuisine, des chambres et un salon doit être remis en cause car il est la traduction du patriarcat ou que des voleurs à la tire ne sont que des personnes oppressées par la police car ils ont une autre vision de la propriété. Plus grave encore, cela revient à considéré les pédocriminels comme une minorité d’orientation sexuelle opprimée.
Voilà chers amis ce qui arrive lorsque la logique, la morale, le bon sens sont considérés comme oppressifs. Connaître ces théories pour mieux les démonter fait aussi partie du travail de chacun. Alors formez-vous à ces questions et ne baissez ni la tête ni les bras ! La vérité triomphe toujours !
À la semaine prochaine.
Et le droit dans tout ça ?
Une chronique de Juristes pour l’enfance présentée chaque lundi sur Radio Espérance, par Olivia Sarton, Matthieu le Tourneur et Aude Mirkovic, à 8h, 12h45 et 19h20 (durée 3 minutes)
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