Le programme d’éducation à la sexualité est publié et JPE exerce un recours rassemblant familles et associations

Le programme d’éducation à la sexualité est publié et JPE exerce un recours rassemblant familles et associations

 

Chronique du 10 février 2025, à écouter sur radio Espérance ICI

Bonjour chers amis auditeurs, voici la chronique des Juristes pour l’enfance « Et le droit dans tout ça ? » présentée aujourd’hui par Matthieu le Tourneur.

Le programme d’éducation à la sexualité a été publié ce jeudi 6 février 2025 au Bulletin Officielle du ministère de l’Education nationale.

Comme redouté, il n’est absolument pas acceptable et ce pour plusieurs raisons :

Première raison : le programme ne tient pas compte des demandes faites par l’enseignement privé, les associations familiales et associations de parents ainsi que par des professionnels aguerris au sujet (juristes, pédopsychiatres, psychologues etc.).

Deuxième raison : le programme ne respecte pas la primauté du rôle éducatif des parents car il a été décidé très récemment de la suppression de l’information préalable qui aurait dû être donnée aux parents sur le contenu les outils et la date des séances d’éducation à la sexualité. Comment avoir encore confiance dans une école qui cache ses enseignements ? Si l’école à peur que les familles retirent leurs enfants les jours où sont dispensés ces enseignements, c’est qu’elle reconnait elle-même le caractère problématique de ces enseignements. Cela rompt le lien de confiance qui existe entre les parents et l’école et cela porte atteinte au droit des parents de guider leur enfant et de lui transmettre les valeurs éducatives et culturelles ainsi que les convictions qui sont les leurs, droit protégé par les conventions internationales ratifiées par la France et qui s’imposent à elle.

Troisième raison : le programme est inadapté au développement propre à chaque enfant par la transmission généralisée de contenus relatifs à la sexualité. Cette inadaptation peut constituer à leur égard une effraction psychique, c’est-à-dire une atteinte à leur santé.

Quatrième raison : le programme relaie le mensonge qui consiste à faire croire à des enfants qu’il est possible d’ignorer son identité sexuelle au profit du ressenti d’une identité de genre. Rien ne justifie que l’on enseigne à des élèves que la réalité physique et biologique pourrait être éludée au profit du désir individuel.

Cinquième raison : l’éducation à la sexualité n’est envisagée qu’au seul prisme du consentement. Or, l’enfance et l’adolescence sont les périodes de vie où l’être humain n’est pas encore en capacité de donner un consentement libre et éclairé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il bénéficie d’une protection juridique appropriée. Nier l’incapacité de l’enfant à donner un consentement libre et éclairé, c’est priver d’efficacité la protection juridique qui lui est due, c’est nier l’enfance.

Juristes pour l’enfance affirme à nouveau la nécessité de transmettre une éducation aux enfants et adolescents, mais celle-ci doit respecter les droits des enfants et des parents inscrits dans les conventions internationales et dans le droit français, comme nous l’avons écrit dans notre analyse détaillée disponible ICI.

Tel n’est pas le cas du programme d’éducation à la sexualité publié le 6 février 2025. Juristes pour l’enfance prépare un recours en justice qu’elle introduira dans les jours qui viennent.

Ce recours rassemble deux populations : les parents et les associations. Les parents et les associations qui se joignent au recours défendront les enfants et l’enfance. Ils défendront le rôle éducatif premier des parents, et de manière générale, le bon sens.

Alors chers amis auditeurs, si vous êtes responsables d’une association qui a trait à l’enfance ou si vous êtes parents d’enfants scolarisés à la rentrée 2025, venez participer à ce recours ! Rendez-vous sur le site internet de juristes pour l’enfance !

 

À la semaine prochaine.

Et le droit dans tout ça ?

Une chronique de Juristes pour l’enfance présentée chaque lundi sur Radio Espérance, par Olivia Sarton, Matthieu le Tourneur et Aude Mirkovic, à 8h, 12h45 et 19h20 (durée 3 minutes)

Retrouvez toutes les chroniques Et le droit dans tout ça ? sur radio Espérance ICI

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