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En 2018, 10113 plaintes ou signalements pour des faits de viols concernant des victimes mineures ont été enregistrés par les services de police et de gendarmerie, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, soit 1 viol d’enfant toutes les heures.
Mars 2019 s’annonce comme l’un des pires mois depuis janvier 2015 en matière de déclaration de faits d’agressions sexuelles et de viols sur mineur en France. Pas moins de 1805 agressions sexuelles et 1143 viols sur mineur présumés.
Et ces chiffres sont largement sous-estimés puisque l’on sait bien que toutes les victimes ne déposent pas plainte. Devant l’intensité de ce fléau, c’est pourtant une impunité quasi-totale qui règne envers les agresseurs sexuels. Cette impunité n’est pas une fatalité : si nos gouvernants ouvraient les yeux sur les absurdités de notre Droit qui continue notamment à interroger le consentement d’un enfant à un acte sexuel, la France serait en mesure de combler son retard sur les pays ayant adopté une véritable protection des enfants.
Avec une trentaine d’associations spécialistes de l’enfance regroupées au sein du Collectif pour L’Enfance, nous demandons qu’il soit inscrit dans la loi la reconnaissance légale de l’incapacité de l’enfant à consentir à une relation sexuelle avec un adulte, par l’instauration d’un seuil d’âge à 15 ans et 18 ans en cas d’inceste.
Prenez le temps d’écouter Pascal CUSSIGH auditionné au Sénat sur la question des infractions sexuelles sur mineurs