Chronique du 26 novembre 2021 : colloque du 20 novembre sur les questionnements de genre chez les enfants et adolescents, demandez les actes!
Chers amis auditeurs bonjour, et bienvenue dans votre chronique et le droit dans tout ça présentée aujourd’hui par Aude Mirkovic.
Samedi 20 novembre, à l’occasion de la journée internationale des Droits de l’enfant, Juristes pour l’enfance et l’association Famille et Liberté ont organisé à Paris un colloque sur le thème des questionnements de genre chez les enfants et adolescents.
Il s’agit d’enfants, ou d’adolescents, qui se sentent mal dans leur corps de fille ou de garçon et expriment la conviction profonde d’appartenir à l’autre sexe, et leur désir parfois de transformer leurs corps afin de le faire ressembler au garçon ou à la fille qu’ils souhaitent être.
Alors même que le droit interdit les changements de sexe à l’état civil pour les mineurs, la médecine propose aux enfants des bloqueurs de puberté, des hormones croisées du sexe revendiqué et même des interventions chirurgicales, comme l’ablation des seins qui se pratique en France y compris sur des filles mineures.
Une circulaire de l’éducation nationale du 29 septembre dernier enjoint aux établissements scolaires de satisfaire la demande du jeune de s’engager dans ce qu’on appelle une transition sociale, c’est-à-dire le fait d’être désigné en tant que fille ou garçon selon sa volonté, avec le prénom choisi.
Lors du colloque, devant une salle comble, médecin, pédopsychiatre, psychologue, juristes, enseignant, intervenant en milieu scolaire ont fait le point sur les enjeux (médicaux, psychologiques, juridiques), les risques et, surtout, les réponses envisageables à apporter au désarroi de ces jeunes.
Ils ont expliqué combien les questionnements liés à l’identité sont le propre de l’enfance et de l’adolescence, et le danger de laisser croire à l’enfant qu’il serait possible de changer de sexe et de l’engager dans un processus de transition qu’il regrettera peut-être plus tard. En effet la transition dite « sociale » n’est pas une étape anodine sans conséquence : au contraire, elle officialise la démarche de l’enfant et amorce un processus dont il sera très difficile de sortir, l’enfant étant comme engagé sur des rails qui l’entrainent ensuite vers une transition médicale.
Il y a une autre voie : les jeunes peuvent être aidés et accompagnés pour explorer les causes de leur mal-être et tenter de se réconcilier avec leur corps de garçon ou de fille.
Le colloque a mis en lumière la responsabilité des adultes, parents, médecins, professeurs, éducateurs, pour aider le jeune à construire sa vie dans la réalité de ce qu’il est, au lieu de l’engager vers un prétendu changement de sexe dont il n’a pas la capacité de mesurer les conséquences sur toute sa vie.
Dans les pays qui pratiquent ces transitions de genre sur des enfants depuis longtemps comme la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Canada ou la Suède, de jeunes adultes regrettent aujourd’hui leur transition engagée pendant leur enfance et mettent en œuvre des processus de détransition.
S’en remettre à la prétendue volonté de l’enfant ou de l’adolescent est en réalité une démission des adultes à leur égard.
Alors, si vous souhaitez bénéficier des lumières de ce colloque pour aider les jeunes en difficulté et en souffrance, écrivez-nous à l’adresse suivante pour recevoir un lien vers les vidéos des interventions et être tenu au courant de la publication des actes écrits : contact@juristespourlenfance.com