Ministre démissionnaire de l’Education Anne Genetet et EVARS

Chronique du 21 octobre 2024, à écouter sur radio Espérance ICI [https://radio-esperance.fr/antenne-principale/et-le-droit-dans-tout-ca/]

Bonjour chers amis auditeurs, voici la chronique des Juristes pour l’enfance « Et le droit dans tout ça ? » présentée aujourd’hui par Matthieu le Tourneur.

Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) est percuté de plein fouet par la motion de censure gouvernementale. En effet, bien que le programme continue son itinéraire dans le ministère de l’éducation nationale, il ne sera pas adopté sans un ministre de l’Education installé. Dans le cas où le nouveau ministre de l’Education n’est pas en accord avec son contenu, il ne sera pas publié en l’état. C’est en touts cas ce qu’a dit la ministre Anne Genetet au micro de Sud Radio la semaine dernière.

Je vous propose de revenir sur certains propos de la ministre concernant le programme d’EVARS

Tout d’abord, il est nécessaire de revenir sur les erreurs de la ministre lorsqu’elle assène que la théorie du genre n’existe pas et qu’elle ne figure pas dans le projet de programme. En réalité, la notion d’identité de genre est présente 17 fois dans le document. Le fait même de prendre en compte l’ « identité de genre » est à la fois la reconnaissance que la théorie du genre non seulement existe, mais aussi qu’elle sera enseignée dans les écoles.

Ensuite, selon la ministre démissionnaire, le programme d’EVARS n’a pas vocation à éduquer les élèves aux pratiques sexuelles En réalité, le programme prévoit que soient abordées les notions de plaisirs sexuels ou de comportements à risque, et il n’est guère possible d’aborder ces notions sans déboucher a minima sur la description de pratiques sexuelles.

La ministre insiste sur l’apprentissage du consentement pour les enfants. Or, le consentement à un acte sexuel exige une maturité que les enfants n’ont pas et que les adolescents acquièrent progressivement. Le consentement sera bien souvent un leurre, car ce n’est pas parce qu’un enfant dit qu’il est d’accord, et pense même être d’accord, qu’il réalise ce qu’il fait ou ce qui lui est demandé. Ce prétendu consentement n’empêche pas les abus de fait et ne peut donc suffire en termes de prévention des violences sexuelles.

Anne Genetet, justifie également le projet de programme par la punchline : Entre pornhub et l’école je choisi l’école ! ». Madame Genetet, pour ne pas placer les enfants devant des images ou des contenus sexuels de manière trop précoce, luttons d’abord contre l’accès à la pornographie pour les mineurs en appliquant la loi mais n’ajoutons pas en plus, pour les jeunes qui y auraient échappé un enseignement obligatoire qui les exposeraient d’une manière différente à des contenus choquants.

Enfin, pour la ministre, les parents sont un « partenaire indispensable » de l’Education nationale. Madame la ministre, permettez-nous de rappeler que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants. L’école, qu’on appelait jadis l’instruction publique, ne peut les évincer de cette responsabilité éducative qui leur appartient en premier lieu.

Alors chers amis auditeurs, ce programme d’EVARS est à l’évidence un danger pour les enfants, c’est pourquoi, si vous avez des enfants scolarisé vous pouvez rejoindre le recours de Juristes pour l’enfance via notre site internet.

 

À la semaine prochaine.

Et le droit dans tout ça ?

Une chronique de Juristes pour l’enfance présentée chaque lundi sur Radio Espérance, par Olivia Sarton, Matthieu le Tourneur et Aude Mirkovic, à 8h, 12h45 et 19h20 (durée 3 minutes)

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