Communiqué de presse 24 octobre 2023
Le Conseil économique social et environnemental (CESE) qui s’est récemment saisi de la question de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) a mis en ligne un questionnaire participatif destiné aux enfants et aux jeunes.
Ce questionnaire s’adresse à une large classe d’âge puisque les enfants de moins de onze ans sont invités à y répondre.
Lors de leur connexion, les enfants doivent renseigner leur sexe, et pour cela choisir une des trois réponses proposées :
• Fille
• Garçon
• Autres
Juristes pour l’enfance demande au CESE la rectification immédiate du questionnaire participatif et le retrait de cette troisième réponse « autres ».
Il est incompréhensible qu’un questionnaire participatif destiné à des jeunes et réalisé par l’institution qu’est le CESE soit l’occasion et le prétexte pour véhiculer auprès d’enfants, dès leur plus jeune âge, une idéologie remettant en cause la binarité des sexes et l’existence de deux sexes, fille ou garçon.
Une telle idéologie est dépourvue de fondement scientifique et va à l’encontre de la réalité comme de l’expérience la plus commune. Le fait que, dans des cas exceptionnels, il soit difficile voire impossible de déterminer le sexe d’une personne est une situation d’exception qui, selon la loi, relève de la compétence des centres des maladies rares et ne remet en rien au cause la pertinence de la binarité des sexes.
L’offre faite par ce questionnaire du choix d’un sexe qui ne serait ni garçon ni fille mais « autres » constitue une atteinte au droit à l’information et même potentiellement à la santé psychique des enfants et des jeunes car elle est de nature à susciter chez eux, doutes, inquiétudes et perte de repères, d’autant plus qu’ils sont sollicités au sujet de l’EVARS.
En outre, le cadre institutionnel du CESE semble valider l’idéologie ainsi promue de l’existence d’une multitude de sexes (« autres ») distincts du féminin et du masculin qui, encore une fois, est dépourvue de toute base scientifique et de réalité objective.
Juristes pour l’enfance demande ce jour au CESE de corriger sans délai ce test afin de conformer la question relative au sexe de l’élève tant à ce donné anthropologique de base que les êtres humains sont homme ou femme qu’à la loi française qui ne connait en conséquence que les sexes homme ou femme.
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