[vc_row][vc_column][vc_column_text]Peut-on encore rappeler la binarité des sexes dans l’espèce humaine ?
Chronique radio par Olivia Sarton sur Radio Espérance
Retrouvez les chroniques des Juristes pour l’enfance « Et le droit dans tout ça » sur Radio Espérance chaque vendredi à 7h50, 12h40 et 19h10
Affirmer la réalité de l’existence du sexe biologique et de la binarité des sexes dans l’espèce humaine sera-t-il bientôt impossible ?
Il y a quelques semaines, Aude Mirkovic a été empêchée de prendre la parole à Niort pour sa conférence portant sur le questionnement de genre chez les enfants et les adolescents. Une cinquantaine de militants hostiles ont envahi la salle et organisé un charivari agressif contraignant à l’évacuation d’Aude et de ses auditeurs.
Il y a 8 jours, des trans-activistes masqués ont interrompu un colloque organisé à l’Université Panthéon-Assas à Paris dont l’objet était « « La République universelle à l’épreuve de la transidentité ». Ils ont lancé des liquides colorants et malodorants ainsi que des objets métalliques pointus sur les intervenants et s’en sont pris violemment notamment à une personne venue assister au colloque. L’ironie de l’histoire est que l’interruption a eu lieu pendant la conférence donnée par un universitaire défenseur de l’auto-affirmation du genre.
Une analyse superficielle pourrait conduire à penser que ces empêchements malveillants sont le fruit de groupuscules militants et ne portent donc pas à conséquence. En réalité, il n’en est rien et on peut légitimement s’inquiéter.
Tout d’abord, on ne sait pas aujourd’hui si ces atteintes à la liberté d’expression seront sanctionnées. Alors que des plaintes pénales ont été déposées aussi bien à Niort qu’à Paris, l’avenir dira si elles feront l’objet d’un traitement aussi diligent que les poursuites menées sans délai contre l’organisateur d’une manifestation non déclarée devant une médiathèque bretonne pour protester contre une lecture pour enfants animée par des drag queens.
Par ailleurs, ces actions se sont multipliées ces derniers mois et visent à répandre un climat d’intimidation et même de peur à l’encontre de tous ceux qui se refusent à entrer dans l’idéologie du genre : ainsi, au printemps dernier, des médecins qui avaient signé une tribune dans un journal pour rappeler l’existence de la binarité de sexes se sont vus assignés par une association transactiviste devant le conseil de l’ordre des médecins pour charlatanisme…
Après la remise en cause de la science par ces militants, c’est la religion qui est maintenant visée : le 19 juin dernier, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a publié sur son site un rapport rédigé par « l’expert indépendant sur la protection contre la violence et la discrimination fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » remettant en cause la liberté de pensée, de conscience et de religion au motif des droits des personnes LGBT. Tout en affirmant respecter la liberté religieuse, le rapport dénonce par exemple le concept de l’existence d’un ordre naturel comme restreignant la pleine jouissance des droits des personnes LGBT ; il condamne les législations nationales déclarant que « la mère est une femme et le père un homme » ; il demande que la clause de conscience des personnels de santé et des institutions médicales confessionnelles soit supprimée, en particulier pour qu’ils ne puissent pas refuser de prescrire des hormones aux personnes souhaitant changer l’apparence de leur sexe. Et la mise en garde du Vatican au sujet de l’idéologie du genre est visé dans un paragraphe portant sur les discours de haine.
Alors face à cela il est encore temps d’agir. Je vous incite à mettre à profit ces semaines d’été qui offrent en général des occasions de rencontres, de discussions et de partage, pour prendre la parole sur ces sujets et rappeler qu’il n’existe que deux sexes biologiques, homme et femme et que personne ne naît dans le mauvais corps. N’hésitez pas à vous procurer, à lire et à faire circuler le livre « Questionnements de genre chez les enfants et les adolescents » paru aux Editions Artège en 2022 sous la direction d’Aude Mirkovic et Claire de Gatellier. Il répondra à beaucoup de questions que vous vous posez ou qui vous seront posées !
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