La liberté d’expression une nouvelle fois entravée hier jeudi 1er juin 2023 à Niort par ceux qui prétendent défendre … la liberté de chacun
Communiqué de presse JPE 2 juin 2023
Hier jeudi 1er juin, à Niort, Aude Mirkovic, porte-parole de Juristes pour l’enfance, a été empêchée de donner la conférence sur le thème « Questionnements de genre chez les enfants et adolescents » organisée par l’AFC du Niortais.
Des militants transactivistes se sont rassemblés à l’intérieur et à l’extérieur de la salle municipale louée par l’association dans le seul but d’empêcher la conférencière de parler. Préférant les insultes et les cris au débat d’idées, ils ont imposé leur censure.
- D‘abord attroupés de manière bruyante et hostile devant la salle, ils ont ainsi fait fuir plusieurs personnes désireuses d’assister à la conférence mais découragées par la menace de l’hostilité déployée.
- Ils ont ensuite fait subir leurs insultes et des cris pendant une heure aux personnes qui étaient malgré tout entrées dans la salle de la conférence.
- Les organisateurs ont tenté de donner la parole à Aude Mirkovic. Celle-ci a souhaité la bienvenue à toutes les personnes présentes et leur a demandé d’écouter la conférence, en leur précisant qu’elles pourraient poser leurs questions et engager un débat après l’exposé. Cette proposition a été immédiatement suivie d’un déferlement de cris et de vacarme organisé par des coups sur les tables, des sifflets etc.
- Ce vacarme assourdissant ne permettant pas de parler, Aude Mirkovic a demandé en vain aux perturbateurs de respecter cette liberté fondamentale qu’est la liberté d’expression. Une demi-heure plus tard, les organisateurs, prenant acte de l’impossibilité de se faire entendre, ont décidé de fermer la salle.
Les personnes désireuses d’entendre la conférence et l’intervenante ont ainsi essuyé une heure d’insultes et de cris par une foule excitée et menaçante, venue en nombre avec l’intention revendiquée d’empêcher la conférence de se tenir.
A défaut d’avoir pu donner la conférence annoncée, Aude Mirkovic explique :
Beaucoup d’enfants et d’adolescents expriment aujourd’hui un mal-être profond et croient trouver dans la transition de genre la promesse d’une vie plus heureuse.
Notre responsabilité d’adultes est d’accompagner ces jeunes pour chercher les causes de leurs difficultés en vue d’y remédier. En effet, nombre d’entre eux ont des difficultés, réelles, qu’il convient de prendre en charge et, en particulier : syndromes post-traumatiques, autisme, troubles psychiatriques, difficultés psychologiques diverses qui peuvent être à l’origine de leur mal-être.
Les engager dans un processus de transition sociale et/ou médicale va peut-être les soulager un temps mais, souvent, n’apporte pas de remède à leurs véritables problèmes.
La transition médicale pour les mineurs fait l’objet de controverses de plus en plus nombreuses dans un grand nombre de pays : la balance bénéfices-risques n’est pas favorable et la capacité de consentir des enfants aux actes proposés est fortement contestée.
Il est constaté que de jeunes adultes, de plus en plus nombreux, regrettent la transition qu’ils ont pourtant exigée pendant leur enfance ou leur adolescence.
Ces jeunes « détransitionneurs » nous rappellent notre responsabilité d’adultes : nous ne pouvons nous décharger derrière un pseudo consentement du mineur, inexistant juridiquement en raison du statut protecteur de la minorité qui est celui des enfants.
Beaucoup de souffrances et de regrets pourraient être épargnés à de nombreux jeunes, s’ils étaient accompagnés avec l’objectif de se réconcilier avec leur corps grâce à la prise en charge de leurs difficultés profondes.
Les enfants, les parents, les enseignants, les éducateurs ont le droit de savoir que l’approche trans-affirmative n’est pas la seule possibilité, et qu’il existe une prise en charge alternative, dite prudente, qui privilégie l’accompagnement psychothérapeutique et une prise en charge globale de la personne de l’enfant.
Cette dernière approche prudente est privilégiée aujourd’hui par plusieurs États précurseurs en la matière qui abandonnent la transition non seulement médicale (Finlande, Suède) mais aussi sociale (nouvelles directives annoncées par le NHS en Angleterre) pour les mineurs.
En France, cette priorité donnée à l’accompagnement psychothérapeutique est recommandée par des professionnels de plus en plus nombreux et par l’Académie de médecine.