Les violences sexuelles ont explosé en cinq ans : un sujet délicat qui a fait l’objet d’un colloque d’experts organisé par les associations Juristes pour l’enfance et Famillle et Liberté le 26 novembre 2022. Les explications d’Olivia Sarton, directrice scientifique de Juristes pour l’enfance sur Radio Maria.
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Les violences sexuelles entre mineurs ont augmenté de 60 % entre 2016 et 2021. D’après les données révélées lors du colloque du 26 novembre 2022, il s’agit d’un phénomène nouveau, du moins dans les proportions atteintes ces dernières années. Parmi les chiffres rapportés, environ 30 % de ces mineurs ont 13 ou 14 ans et 27 % ont 11 ou 12 ans. Plus inquiétant encore, 11 % d’entre eux ont moins de 10 ans. Un constat qui interroge, notamment sur les causes de ces agressions.
Parmi les principales causes rapportées par les professionnels de santé en charge de ces enfants : la reproduction de faits subis ou encore l’exposition précoce à des violences sexuelles (viols conjugaux ou de manière indirecte, exposition à la pornographie).
30 % des agresseurs mineurs ont subi eux même des agressions sexuelles
En effet, d’après les professionnels, beaucoup des agresseurs mineurs (30 %) ont subi eux-mêmes des agressions sexuelles non révélées. Sans prise en charge, ils n’ont pas été considérés comme des victimes au moments des faits. Par ailleurs, le caractère illégal et anormal de ce qu’ils ont subi n’a pas été dit par la justice.
Quant à l’exposition à la pornographie, « elle met en scène des comportements sexuels violents qui ne sont pas assimilables par le cerveau immature de l’enfant » rapporte Olivia Sarton. « L’enfant qui a regardé des contenus pornographiques va vouloir expérimenter ce qu’il vient de voir ».
« Depuis l’apparition de la pornographie en ligne et du smartphone chez les mineurs, les violences sexuelles entre mineurs ont flambé »
Maria Hernandez, psychologue spécialiste des addictions comportementales et intervenante au colloque du 26 novembre 2022, relate qu’en Espagne et au Danemark, « les magistrats ont constaté que depuis l’apparition de la pornographie en ligne et du smartphone chez les enfants et les adolescents, les violences sexuelles entre mineurs ont flambé. »
