Chers amis, il paraît que la PMA pour les femmes ne changerait rien à la filiation.
En effet, dit-on, des enfants existent déjà qui n’ont pas leur père : un peu plus un peu moins…
D’ailleurs déjà des femmes vont à l’étranger se faire inséminer par des donneurs alors autant rapatrier en France les profits des cliniques danoises…
Sous prétexte que des enfants ne connaissent pas ou plus leur père, on prétend que la suppression légale du père serait « rien ». C’est faux bien entendu.
Pour le comprendre je voudrais rappeler ce qu’est la filiation : c’est le lien qui relie chacun à son père et à sa mère, à ceux dont il est né. C’est pour cela que la filiation figure sur l’acte de « naissance », parce qu’elle dit à chacun de qui il est « né ».
Certes, la filiation ce n’est pas seulement un lien biologique, et cette naissance peut être aussi symbolique : c’est le cas des enfants adoptés, ou de ceux qui ont été reconnus par un homme qui ne les a pas engendré.
Le projet de loi veut fonder la filiation non pas sur la réalité charnelle de la naissance mais sur l’intention de deux femmes d’être parents. Mais, comme deux femmes ne peuvent pas engendrer à un enfant, elles ne peuvent pas dire à l’enfant de qui il est né, même pas symboliquement.
C’est là qu’on comprend que la filiation change de sens : elle n’indiquera plus de qui l’enfant est né, pas même symboliquement, elle va lui dire qui sont ses responsables légaux, comme des tuteurs : l’enfant se trouve alors doté de responsables légaux mais privé de parents au sens propre du terme.
Pour les enfants concernés, ces deux responsables légaux appelés mères au pluriel évincent le père. On l’appelle géniteur pour atténuer la violence de cette privation mais ce n’est qu’un cache-misère.
Quant à vous Messieurs, avez-vous bien compris ce que le Parlement est en train de dire ? Il est en train de dire que vous ne servez à rien, que les pères dans l’éducation et la construction d’un enfant ne sont qu’une case que les femmes cochent ou non selon leur projet.
La parité est partout dans la société : dans les élections, les conseils d’administration, mais plus dans la filiation ? La société reconnaît la richesse de l’altérité et de la complémentarité homme/femme avec la parité dans les salaires, dans les ministères, alors pourquoi est-ce qu’on nous fait la PMA sans père ? Nous refusons que l’enfant soit privé de cette parité père/mère.
Mais on ne touche pas impunément à la filiation : il y a des enfants sont concernés par la PMA mais vous tous vous l’êtes aussi.
Agnès Buzyn dit qu’un géniteur n’a rien à voir avec un père. Mais alors, quand un homme ne voudra pas assumer sa paternité, que faire ? S’il n’a pas eu l’intention, s’il n’a pas le projet d’être père, comment lui imposer la paternité ? Finie l’action en recherche de paternité, finie la pension alimentaire. La mère et l’enfant n’ont qu’à se débrouiller seuls puisque le géniteur n’a pas de projet parental.
Fonder la filiation sur la seule intention, sans tenir compte de la réalité charnelle, c’est soumettre l’enfant à la dictature des désirs des adultes.
Chers amis, la filiation est une richesse : ceux qui en sont privés le savent plus que tous les autres. Ne bradons pas la filiation : nos enfants, et les enfants de nos enfants y ont droit. Protégeons les générations futures de subir l’implosion de la filiation à cause de la PMA sans père.