ACHARNEMENT DES SERVICES SOCIAUX?
Témoignage adressé à l’association par AJ
Le 1er février 2019
J’utilise vos colonnes pour m’exprimer et exprimer ce que je ressens par rapport à l’Aide Sociale à l’Enfance et au PRISM ; par conséquent à tout ce système. Au premier abord et vu de loin, c’est une entité respectable et nécessaire. Par contre, quand une famille et au demeurant ma famille est prise pour cible de façon tout à fait injuste, alors cela ne va plus. Je n’hésiterai pas à appeler cela de l’acharnement et du harcèlement.
En effet, pour essayer de comprendre, je dis bien essayer car jusqu’à ce jour je ne comprends toujours pas pourquoi tant d’animosité et tant d’entêtement, je vais vous retracer succinctement les différentes étapes qui ont conduit les services sociaux à s’intéresser à nous.
Je me suis donc mariée mais maintenant je suis divorcée. De cette union, trois enfants sont nés. Les jours et les années défilent, la vie continue lorsqu’ un jour, deux gendarmes sonnent à la maison. Nous sommes à l’été 2012. Assez surprise, j’ouvre et là, ils m’expliquent que mon mari leur a avoué ou plus exactement a avoué à quelqu’un de l’hôpital Laborit (je l’avais fait hospitaliser) qu’il avait fait certaines brutalités aux enfants. Les enfants et moi-même passons auditions, contre-auditions, compléments d’auditions. Pour faire bref, mon ex-mari est condamné à de la prison, est interdit de voir, de communiquer avec les enfants et perd ses droits parentaux. Une enquête est ouverte vis-à-vis de moi ; en conclusion, les enfants resteront avec moi sans réserve. Ni les gendarmes, ni les services sociaux de l’époque, ni le personnel de Laborit ne me mettent en cause, et par conséquent, rien ne m’est reproché.
Par la suite, en 2015, je rencontre quelques difficultés avec mon aînée de 16 ans (déscolarisation, dépression, climat conflictuel. Pour la protéger et protéger le reste de ma famille, elle sera hospitalisée en 2016. Mais nos relations sont toujours problématiques. D’un commun accord, un placement administratif est mis en place. Mon aînée se retrouve donc en famille d’accueil en août 2016. Chose positive, elle reprend une scolarité. Mais au déroulement du placement, des désaccords naissent avec l’ASE ou plus exactement avec l’éducatrice référente de ma fille. Il faut dire que les placements administratifs sont plutôt rares. Pour avoir alors plus de pouvoir, un placement judiciaire est demandé et obtenu. Notons quand même que ma fille sera majeure 4 mois plus tard !!! Non content de cela, une enquête sociale est demandée pour mes deux autres filles car elles seraient en danger ! Danger de quoi ?? Mais j’ai peut-être une idée là-dessus. Je faisais moi-même, aidée par un organisme compétent, l’école à ma dernière (11 ans à l’époque). Je l’avais en effet retirée du collège en janvier car de la drogue circulait et des couteaux trainaient… Donc ô scandale, c’était tout juste si ma fille n’était pas enfermée dans un placard. Quant à ma deuxième, rien d’alarmant n’était noté. Nous sommes maintenant en mai 2017. L’enquête débute en juin pour se terminer en septembre 2017 soit un peu plus de deux mois : août c’est repos, danger ou pas !!! Il en résulte que les enfants sont polytraumatisés, on ne le serait à moins après tous les mauvais traitements (Pas besoin d’enquête pour découvrir cela) et que je suis incapable de m’en occuper, à noter que depuis 2012, j’assure tout, toute seule. Les enfants ont à manger, ont un toit, ont de quoi se vêtir, font des activités notamment équestres et partent en vacances. Mais non, ils ont décrété que je ne pouvais pas m’en occuper. Cela relève de la diffamation car il faut écrire aussi ceci : loin d’arranger nos rapports, l’ASE se permet des jugements à mon égard et me fait une réputation de « mère…. »
Ainsi, nous sommes convoquées devant le juge aux enfants en mars 2018 et celui-ci rend sa décision en avril 2018. Je vous transcrit un peu ce qui a été mis :
« N.. est scolarisée par correspondance au CNED. La rupture scolaire est peu expliquée. « B… n’évoque aucune difficulté, déclarant que ça va mieux depuis le retour de D…. l’établissement décrit la jeune fille comme une élève qui s’adapte et qui devient de plus en plus sociable en adoptant un comportement positif. » « Les mineures ne considèrent pas l’utilité d’un suivi éducatif. »
Mais non, aux vus de ces éléments, un éducateur doit intervenir !!
Où est le bien des enfants ? Nous avons, me semble-t-il, le droit au bonheur et ce n’est pas en nous accablant, en nous envoyant une personne étrangère que nous n’avons pas choisie et que nous ne voulons pas que cela va y contribuer. Nous avons assez souffert comme cela alors maintenant, S’il vous plait, STOP
En conclusion je terminerai sur ceci :
Mon franc parlé dérange, l’ASE et le PRISM ont du mal à accepter ma franchise. Ceux qui portent des jugements injustes et qui ignorent la vérité en ne se basant que sur des apparences semblent oublier que les personnes peuvent être uniques et posséder de véritables trésors enfouis au fond d’eux-mêmes. Ainsi, j’offre des solutions tandis qu’eux paniquent sur les problèmes.Pour moi, le temps a de la valeur et je n’aime pas le gaspiller avec tous ces services qui, au fond, n’apportent rien de concret à mes problèmes. En outre, il semblerait que mon courage à affronter tous mes soucis et situations complexes engendrent un mal à l’âme dans les services sociaux et qui plus est, prennent leurs propres projections pour de la réalité
Alors, aller enquêter là où il y en a vraiment besoin et laisser les honnêtes gens vivre leur vie tranquillement sans les salir.
A bon entendeur, salut !
AJ