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Campagne d’affichage «  sexe entre hommes » : audience devant le jury de déontologie publicitaire

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Vendredi 13 janvier, se tient devant le Jury de déontologie publicitaire une audience concernant la campagne d’affichage publicitaire du Ministère de la Santé, diffusée partout en France en novembre dernier et dont le visuel laissait apparaître des couples d’hommes enlacés, avec le message suivant :
« avec un amant, avec un ami, avec un inconnu »
« coup de foudre, coup d’essai, coup d’un soir ».
L’association Juristes pour l’enfance a saisi le Jury de déontologie publicitaire car, sous couvert de lutte contre le SIDA, le ministère de la Santé n’a fait rien moins qu’inciter, promouvoir et banaliser sur la voie publique des comportements sexuels à risques (multiplication de partenaires, qui plus est exclusivement masculins), sans éviter les trajets scolaires (bus) ni la proximité directe des écoles.
Juristes pour l’enfance relève que l’agence de publicité à l’origine de cette campagne, Australie, ne répond à aucun des arguments déontologiques et juridiques développés et se contente d’insulter l’association.
Quant à la société Decaux, après avoir adressé des courriers annonçant le retrait de la campagne à des particuliers choqués par l’exposition de ces affiches irresponsables à la vue de tous et notamment des enfants, elle tient maintenant un discours opposé en prenant fait et cause pour la campagne en question.
Juristes pour l’enfance demandera à l’audience la condamnation de cette campagne qui banalise sous le label gouvernemental et donc officiel le vagabondage sexuel par le biais de messages (un inconnu, un coup d’un soir etc.) accessibles en gros caractères alors que la consigne de prévention n’est donnée qu’en second plan et en petits caractères, de sorte qu’une lecture distraite ou rapide ne permettra pas d’y avoir accès pour s’en tenir à celui qui est immédiatement accessible : pratiquer le sexe, entre hommes, avec n’importe qui.
Juristes pour l’enfance attend du Jury de déontologie publicitaire qu’il fasse respecter les droits de tous et, en particulier, des enfants. La lutte contre le SIDA ne saurait justifier n’importe quoi, surtout quand c’est un message inverse à celui prétendu qui se trouve finalement accessible aux jeunes.

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