Lyon, le 4 septembre 2014.
Madame la Ministre de l’Éducation nationale,
Ayant pris acte de votre récente nomination, nous aimerions vous faire part de notre vive inquiétude. Si nous nous sommes réjouis de la disparition des « ABCD de l’Egalité », le « Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons », qui fait suite à ceux-ci et sera acté dès septembre, suscite en nous la plus grande vigilance.
En effet, l’extension de la formation à l’égalité aux élèves des Premier et Second Degrés, la mise en place d’une formation continue proposée aux enseignants sur ce sujet, l’élargissement du projet à toutes les académies du territoire font craindre une radicalisation de la confusion égalitaire qui surprend et semble ne pas tenir compte des événements qui troublèrent le monde de l’école l’année dernière. De plus, l’indécision flagrante concernant le contenu même de cet enseignement éveille bien des interrogations : quelle égalité sera proposée aux élèves cette année ? S’agira-t-il d’une équité garantie à chacun par le fait de la loi ou faudra-t-il s’attendre à une nouvelle promotion de l’indifférence des sexes ? Enfin, cette éducation à l’égalité se traduira-t-elle par l’ouverture des portes de l’école à des groupes doctrinaires et partisans ?
Ainsi, soucieux de l’avenir de l’école comme de l’intégrité de nos enfants, nous vous demandons de veiller à ce que l’application du « Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons » soit strictement respectueuse des points suivants :
1) Les élèves ne doivent faire l’objet d’aucun prosélytisme, ce que garantit l’article 6 de la « Charte de la laïcité à l’école».
2) Satisfaction doit être donnée aux demandes d’information du public, comme le stipulent les droits et obligations du fonctionnaire.
3) L’interdiction de faire de sa fonction l’instrument d’une propagande quelconque doit être rappelée à tout fonctionnaire.
4) Il est primordial enfin que soit respectée la Loi de refondation de l’école votée en juin 2013 et qui excluait, par le rejet de l’amendement Sommaruga, l’éducation à l’égalité de genre.
Forts de ces principes, nous observerons de près la mise en oeuvre de ce « Plan d’action pour l’égalité entre les filles et les garçons ». Nous sommes prêts, en cas de manquement, à alerter l’opinion publique, à saisir les instances politiques et juridiques de la nation et à mener, comme nous le fîmes l’an dernier, diverses actions visant à contrecarrer toute entorse faite à la loi.
Sachez, Madame la Ministre, que les parents ne retrouveront confiance dans l’école qu’avec l’assurance que votre ministère ait renoncé à toute tentative d’y appliquer l’idéologie du gender. Nous vous demandons par conséquent de vous engager explicitement sur l’absence totale de cette doctrine dans le monde scolaire.
Restant à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire, nous vous prions de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, nos respectueuses salutations.
Le Collectif « Stop Gender ».
Le Collectif « Stop Gender » se compose des associations ou groupes suivants :
Cosette et gavroche, Vigie des familles, La Manif Pour Tous 69, AFC Rhône, En marche pour l’Enfance, VITA Rhône, Vigi Gender 69, Les enfants des Terreaux, Les Sentinelles de Lyon, Musulmans pour l’enfance, Juristes pour l’Enfance, Enseignants pour l’Enfance.